Depuis une dizaine d’années (notre durée d’existence), et plus encore depuis la tenue de la COP21 à Paris, la préoccupation des agences de communication comme des entreprises et organisations communiquant par l’objet publicitaire a été de verdir leurs actions.
En très grande majorité, il ne s’agissait que de » greenwashing « , de montrer une image vertueuse en proposant des » objets écolo « . J’ai entendu ce terme des milliers de fois, et cela arrive encore aujourd’hui.
Mais, derrière ces messages de pure communication, monte de plus en plus, et heureusement vu les efforts déployés (en 2022) par les quatre seuls acteurs du marché de l’objet publicitaire dont nous sommes, une réelle préoccupation pour l’origine, pour l’utilité et pour l’impact environnemental de ces objets qui portent les couleurs, et donc les valeurs, de l’entreprise qui les distribue à ses clients, à ses salariés ou à d’autres de ses parties prenantes.
Qu’est-ce qu’un » objet publicitaire écologique » aujourd’hui ?
- C’est un objet responsable; c’est à dire que le choix de sa matière première et de son processus de fabrication sont réfléchis pour avoir le moins d’impact possible sur l’environnement. A titre d’exemple, certes le papier recyclé présente le grand avantage d’avoir une seconde vie, voire plus. Mais le coût de son tri sélectif, de son transport vers les usines capables de refaire d’un déchet une matière de production, avec donc les coûts énergétiques imposés par cette transformation, s’ajoutent au coût initial. Par conséquent, c’est l’impact global d’une matière et d’un objet fini qui doit primer et donc, s’il est réellement produit à partir de papier labellisé PEFC ou FSC, et donc de forêts replantées, son bilan écologique est moindre que le papier recyclé. A savoir.
- C’est un objet durable; qui doit donc durer dans son utilisation. Les « goodies » à usage unique sont à bannir et il est essentiel de viser au plus loin. Chaque objet non jeté ni non remplacé à court terme limite en amont la commercialisation et donc la production d’autres objets mal conçus, mal produits et à usage trop court dans le temps. Donc soit les objets durables remplacent d’autres objets jetables, le meilleur exemple restant le mug en acier recyclable à l’infini et qui remplace définitivement le gobelet en plastique qui ne sert que quelques minutes en tout et pour tout. Soit c’est un objet qui peut être valorisé sans devoir être incinéré ou enterré, grâce à une filière de recyclage fiable comme celle du verre, du papier ou du métal, ou qui peut être consigné, nettoyé et remis en activité. La responsabilité de l’acheteur est alors de prendre en compte l’argument de la durée d’usage et donc du prix unitaire qualitatif pour favoriser des objets de communication durables.
- C’est un cadeau; et donc son prix de revient doit être raisonnable pour pouvoir élargir au plus possible sa cible de distribution. A cause des effets conjoints de la crise climatique et de la crise sanitaire, les clients ont enfin compris que faire venir des stylos en plastique (donc en pétrole, matière fossile) même recyclé, de Chine n’avait plus aucun sens, et était même contre-productif en termes d’image. Il était temps.
Par conséquent, bien que l’impact réel d’un » objet publicitaire écologique » soit insignifiant sur le dérèglement climatique, il est un signal fort envoyé par les organisations, privées comme publiques, qu’elles ont changé, qu’elles sont devenues enfin responsables de leurs achats.
Nous pouvons les accompagner.
Bernard Debargue